PARCOURS HISTORIQUE DU LIEN AMIS ET SOEURS DE GETHSEMANI
Petit historique du lien laïcs-sœurs de Gethsémani
La présence des laïcs aux côtés des sœurs de Gethsémani est une histoire qui s’enracine dès la fondation de l’Institut. La naissance d’une confrérie de laïcs, en 1862, dite « archiconfrérie de la Sainte Agonie » est antérieure à l’Institut fondé en 1867. Le lien entre la congrégation des sœurs de Charité de la Sainte Agonie, notre Institut, avant 1983, et l’archiconfrérie se délite au fil des ans. Lorsque l’Église demande aux congrégations religieuses de réécrire leurs Constitutions, « ad experimentum », avant de les rendre définitives et approuvées par Rome, pour la congrégation en 1983, « les quatre fins de l’archiconfrérie de la Sainte Agonie de N.S.J.C » sont à réinterpréter pour notre temps.
La congrégation ne donne pas priorité à une nouvelle écriture des quatre fins et une distance s’établit avec le Prêtre de la Mission (lazaristes) vers 1975.
Orientations missionnaires des Sœurs de Gethsémani
À partir de 1978 la congrégation ouvre de nouvelles insertions plus en phase avec les appels de notre temps et de l’Église où le lien avec des laïcs chrétiens se renforce. Ils sont présents aux côtés des communautés ou des sœurs, dans des engagements divers.
Un document intitulé « TEXTE FONDATEUR DES AMIS DE GETHSEMANI » précise :
« De nombreux liens ont été tissés dans l’histoire de l’Institut entre laïcs et sœurs, tant humains que spirituels : partage de tâches communes, de temps de prière… Appelés par leur vocation de baptisés et sollicité par les sœurs, des laïcs s’associent à leur mission, dans des liens d’amitié. »
Le chapitre de 1984, tourne la congrégation résolument vers l’avenir. Voici ce qui est écrit dans le document auquel il est fait référence et qui retrace l’histoire du lien laïcs-sœurs, en 1995 :
« Dès 1984, les sœurs rassemblent tous leurs amis, pour partager leur foi qui s’enracine dans l’expérience et les paroles du Christ à Gethsémani, leur mission et leurs choix.»
« Venez avec nous ».
« Nous avons besoin de vous pour témoigner d’un amour de Dieu qui accompagne le monde dans ses recherches et ses tâtonnements. »
En 1989, les sœurs appellent à aller plus loin ensemble, à « s’associer » dans le Charisme.
« Le Charisme est un trésor de l’Église à la disposition de tous. Notre histoire nous redit la place originale des laïcs dans la transmission de notre patrimoine spirituel. N’ayons pas peur d’appeler des laïcs qui le désirent à vivre, selon leur vocation propre, les pages d’Évangile de Gethsémani et pour certains à participer à des tâches apostoliques. »
Les sœurs de Gethsémani organisent une série de rencontres « à thèmes », entre 1984 et 1988. Elles adressent des appels à leurs amis :
« Acceptez-vous de devenir Amis de Gethsémani, témoins actifs de cet amour de Dieu ? »
« Il s’agit d’un choix spirituel. »
« Nous ne voudrions pas profiter de vous, pour faire des choses, mais nous aimerions que vous pensiez des choses vous aussi, en lien avec Gethsémani. »
En 1990, leur appel est plus précis :
« L’heure est venue de nous associer laïcs-sœurs… Il vous reste à faire un pas de plus… ».
Pour les laïcs il s’agit de s’engager dans une recherche commune afin de « concrétiser en actions nouvelles l’esprit de Gethsémani ». L’aventure des Amis de Gethsémani en tant que groupe proprement dit, commence là… Il s’agit vraiment d’une aventure commune.
En 1992 les Amis de Gethsémani remettent aux sœurs réunies en Assemblée générale, le TEXTE FONDATEUR DES AMIS DE GETHSEMANI.
Ce texte est constitué de 4 chapitres. Il atteste l’identité des Amis de Gethsémani.
- Origine des Amis de Gethsémani
2. Esprit du Charisme de Gethsémani
3. Finalité du groupe
4. Statuts
En 1995, la Charte des Amis de Gethsémani est approuvée et rendue définitive.
Au plan national, un petit groupe constitué de laïcs et de sœurs fait le lien entre les différentes régions.
Chaque région est autonome pour organiser des rencontres, soit de type spirituel, ou des journées d’amitié.
Diverses actions sont proposées sœurs – amis:
– soutien financier à la communauté du « vivre ensemble », sœurs et enfants à Niamey, au Niger,
– participation à la veille de prière une fois par mois dans les communautés
– présence et renouvellement de leur engagement à vivre la charte des Amis de Gethsémani lors de la veille du Jeudi Saint avec les communautés.
– pèlerinage à Lourdes à Toussaint, tous les 3 ou 4 ans, pour tous nos amis et le plus largement possible, avec un thème précis, en lien avec le charisme de Gethsémani. Nous nous retrouvons plus de deux cents, enfants, jeunes, adultes, à l’Accueil Notre Dame.
Conclusion.
Autour du charisme, c’est tout un réseau de laïcs qui s’implique. Il ne s’agit pas de trouver des laïcs pour remplacer les sœurs, mais de vivre, chacun, à notre place de baptisé, la mission qui est la nôtre, dans l’esprit vincentien, selon l’expression de Monsieur Vincent : « J’ai peine de vos peines. »
C’est ensemble que sœurs – laïcs sont appelants : « Que cherchez-vous ? Venez et voyez ». Il est à noter que de plus en plus, les laïcs s’invitent entre eux pour agrandir le cercle des amis. Souvent ce sont des personnes, des familles qui traversent de graves difficultés telles que la maladie, le deuil dont la mort d’un enfant, le handicap, la marginalité, la rupture avec l’Église, la révolte, l’isolement… des situations qui rapprochent du charisme de Gethsémani… Cet accueil rejoint tous ceux et celles, sœurs et laïcs qui continuent d’entendre la parole de Jésus : « Vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi… veillez et priez ».
Depuis 30 ans, c’est une invitation pour les laïcs et les sœurs, à rester veilleurs, guetteurs ensemble, auprès de ceux qui, d’une manière ou d’une autre, traversent la nuit de Gethsémani.
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