BUTS ET FONCTIONS PREMIÈRES DE LA CONGRÉGATION

 

En fondant une nouvelle congrégation, le Père NICOLLE, en précise l’originalité. Il veut combler une lacune dans la charité catholique, pour permettre à des pauvres malades, d’être soignés chez eux jusqu’à la fin et de mourir au sein de leur famille, assistés de jour et de nuit. Leur priorité doit être le service des pauvres malades y compris en périodes d’épidémies où pour eux, les soeurs pourront risquer leur propre vie.

Durant plus de cent ans, l’œuvre de charité des sœurs s’organisera selon deux axes missionnaires :

  • Le soin des malades à domicile, l’aide aux familles, l’accompagnement des mourants.
  • L’éducation chrétienne des enfants dans les orphelinats, les ouvroirs en milieu populaire, les patronages et les catéchismes paroissiaux.

 

ÉVOLUTION DE LA MISSION

 

Les premiers diplômes d’infirmières de la Croix Rouge, fin 19ième siècle, sont une garantie du soin infirmier qui apparaît et une reconnaissance par l’Etat du travail professionnel des femmes, dont les religieuses. Le soin infirmier est central : soins à domicile et dans les dispensaires implantés dans les locaux communautaires des soeurs.

Sous l’influence du concile Vatican II, en 1965, en fidélité à l’intuition des premières garde-malades, les sœurs s’orientent vers la profession de travailleuses familiales, et d’autres, aides ménagères. A partir de 1967, c’est le temps d’une plus grande professionnalisation des interventions sociales après les interventions de soins. A partir de 1970 des soeurs obtiennent leur diplôme d’éducatrices spécialisées. On parle de métier ou de profession pour les sœurs. 

 

MISSION AU NIGER.

 

Pour le centenaire de la congrégation, en 1967, trois sœurs sont envoyées en mission au Niger. La congrégation s’aventure dans la mouvance de Vatican II, « au delà des frontières ». Les sœurs ne partent pas pour évangéliser en terre d’islam, mais pour soigner et partager la vie du peuple nigérien.

 

 

LA MISSION DE LA CONGREGATION DE 1984 A NOS JOURS

 

L’Institut recentre son action sociale de façon à proposer des lieux de partage de vie avec des personnes en difficulté, enfants, jeunes et adultes, dans un « vivre ensemble ». La page d’Evangile de Gethsémani est au cœur de la mission, dans la spiritualité et l’esprit de Vincent de Paul : l’amour radical et le service des pauvres.

A Niamey, au Niger, une communauté d’accueil d’enfants orphelins continue la mission de service selon l’esprit de saint Vincent de Paul, tout en participant à la vie de la paroisse. 

 

Pour les soeurs de Gethsémani, l’évolution de leur présence dans les lieux de solidarité sont significatifs aujourd’hui :

– Accueil d’enfants et de jeunes confiés par l’ASE du département de l’Hérault

– Accueil de jeunes femmes en difficulté, avec ou sans enfants, accompagnement de ces personnes avec une convention du département de la Loire, soutien à la parentalité

– Accueil des personnes âgées isolées à Carmaux dans le Tarn. Cette ouverture est porteuse de sens pour les sœurs, dans leur vocation, et pour les personnes accueillies, dans leur aventure humaine.  « L’amour est inventif jusqu’à l’infini » disait Vincent de Paul.